Chap.4/ ROMÉUS ET JULIETTIX!
Voici une légende pour le moins Shakespearienne!.
Ier siècle avant JC.
Après avoir chassé de nos terres le germain Arioviste et sa meute de barbares, le centurion Erodus installa ses troupes romaines sur les rives du Doubs au pied du mont Bart.
Lors de ce conflit romano-germain, le druide Vivrax, suivi de son peuple, se réfugia au sommet de cette colline. Vivrax avait une fille, nommée Zaël, qui succomba au charme du victorieux et non moins valeureux centurion.
Mais les lois celtes étaient strictes: une gauloise ne pouvait s'unir à un romain!. Bravant l'interdit paternel et divin, elle épousa le bel Erodus!. Fureur et désarroi envahirent l'esprit du vieux druide qui la répudia de sa citée comme de son cœur.
Deux mois plus tard, Zaël, rongée par le remord, transgressa l'anathème et voulu se réconcilier avec le vieil homme. Mais il était trop tard. Elle le trouva sans vie au fond d'une grotte, le corps dépecé par une nuée de corbeaux qu'elle mit en fuite.
La vieillesse (mais aussi le chagrin d'avoir perdu sa fille) l'avait emporté. Elle l'étreignit tout en implorant désespérément son pardon. Les dieux décidèrent de réunir pour l'éternité la pauvre Zaël et le vieux druide en provoquant un brutal éboulement. Les villageois se précipitèrent dans la cavité. Ils déterrèrent Vivrax puis sa fille. Mais la mort avait déjà fait son œuvre.
L'un des gaulois ramassa la serpe d'or du druide qui, aussitôt en main, se dissolue en d'infimes particules dorées. Semées au gré du vent dans toute la région, ces poussières donnèrent nos jonquilles!
Depuis ce jour, chaque automne, la lumineuse Aura de Zaël unie à son père quitte, rituellement, "la roche aux corbeaux" avant de rejoindre les cieux. Un vœux serait accordé aux demoiselles témoins de cet étrange phénomène!.
